Pont suspensu de la gare "Paris-Abattoirs" sur le canal de l’Ourcq

Deux passages – situés à peu près aux emplacements des passerelles actuelles – permettaient la communication entre le Marché aux bestiaux et les Abattoirs généraux. En 1870, un troisième pont est construit pour relier la gare de Paris-Bestiaux – au niveau du Zénith – à celle de Paris-Abattoirs. Son mécanisme est hydraulique et pour faciliter les manœuvres, les 35 tonnes du tablier sont compensées par 4 contrepoids que l'on voit sur la gravure. Cet édifice a été démonté à la fin des années 1960.

Gravure de L. Muller
Le nouveau pont de La Villette
"Un pont extrêmement curieux vient d'être construit à La Villette, sur le canal de l'Ourcq, pour relier le nouveau marché aux bestiaux aux abattoirs généraux. Il est destiné à donner passage aux trains de bestiaux qui, grâce à un embranchement spécial du chemin de fer de ceinture, pénètrent maintenant jusque dans l'intérieur de cet immense marché.
Le tablier de ce pont, du poids de 35,000 kilogrammes, est mobile, et dès qu'un train de marchandises est passé on le soulève pour laisser circuler les lourds bateaux qui suivent le canal, et on le remet aussitôt que l'on a signalé un train à destination du marché."
Le Monde illustré du 30 janvier 1869

Photo extraite de La saga de la Petite Ceinture
"Le marché communique avec les abattoirs par deux ponts jetés sur le canal de l'Ourcq.
Ces deux passages exhaussés, de manière à ne pas gêner la batellerie, sont accessibles aux bestiaux
par des voies carrossables.
Par un troisième pont construit à l’extrémité orientale du marché et sur le même canal, se trouve une communication facile et prompte du chemin de fer avec les abattoirs. Le tablier de ce pont est tout en fer et pèse de 30 à 40 000 kilogrammes. Placé au niveau des rails, il est mobile, se lève et se baisse au moyen d’un ingénieux appareil hydraulique faisant contrepoids selon que l’on veut livrer passage aux trains ou aux bestiaux."
Le marché aux bestiaux de La Villette et les abattoirs de la Ville de Paris d'Ernest Thomas, 1873


Eh oui, c'est un pont hydraulique !
©Agence de presse Meurisse - 1921

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