Le 17 juin prochain à La Villette aura lieu une manifestation des plus pacifique dans le cadre de la Journée mondiale du Yoga.
Participer à une séance de yoga au milieu de centaines d'adeptes, somme toute une expérience qui peut s'avérer amusante, voire instructive.
Loin de ces considérations d'Occidentale stressée à la recherche de bien-être, les origines latentes de cette journée méritent un éclaircissement.
Lorsque Narendra Modi (photo ci-dessus) est devenu Premier ministre de l'Inde en 2014, il a proposé à l'ONU d'instituer une journée internationale du yoga le 21 juin au solstice d'été, ce qui a été applaudi par 175 pays sur 193.
Rappelons que Narendra Modi est du genre nationaliste hindou, qu'il traîne des casseroles sanglantes depuis 2002, alors qu'il était Chief Minister du Gujarat : lors des violentes représailles entre musulmans et hindous, il a en effet opté pour la non-protection des musulmans, en n'envoyant pas la troupe.
Mais revenons au yoga, et à notre journée, qui reflète un projet de rayonnement de la culture indienne, et plutôt de sa composante hindoue.
En Inde, depuis l'avènement de Modi, qui a montré l'exemple en pratiquant le yoga à Delhi avec 35.000 adeptes lors de la première Journée internationale en 2015, il existe maintenant un ministère AYUSH (Ayurveda, Yoga, Unani, Siddha, Naturopathy), consacré au développement des médecines indigènes en Inde et à l'étranger.
En Uttar Pradesh, l'État le plus peuplé d'Inde avec ses 200 millions d'habitants, le yoga est devenu obligatoire dans les écoles publiques, où environ 13% des élèves sont musulmans et ressentent le poids de la pression religieuse, surtout quand la séance se termine par une prière hindoue.
A l'étranger, on ne voit que du bien dans le yoga et une autre façon de se soigner, en optant parfois aussi pour un séjour ayurvédique en Inde.
Pour le gouvernement Modi, le tourisme médical vient substantiellement s'ajouter à la manne apportée par les simples visiteurs et les séjours en ashrams depuis quelques décennies.
Entre bien-être, prosélytisme et finances, une toute nouvelle posture de yoga se dessine.
Participer à une séance de yoga au milieu de centaines d'adeptes, somme toute une expérience qui peut s'avérer amusante, voire instructive.
Loin de ces considérations d'Occidentale stressée à la recherche de bien-être, les origines latentes de cette journée méritent un éclaircissement.
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©Ajay Aggarwal |
Lorsque Narendra Modi (photo ci-dessus) est devenu Premier ministre de l'Inde en 2014, il a proposé à l'ONU d'instituer une journée internationale du yoga le 21 juin au solstice d'été, ce qui a été applaudi par 175 pays sur 193.
Rappelons que Narendra Modi est du genre nationaliste hindou, qu'il traîne des casseroles sanglantes depuis 2002, alors qu'il était Chief Minister du Gujarat : lors des violentes représailles entre musulmans et hindous, il a en effet opté pour la non-protection des musulmans, en n'envoyant pas la troupe.
Mais revenons au yoga, et à notre journée, qui reflète un projet de rayonnement de la culture indienne, et plutôt de sa composante hindoue.
En Inde, depuis l'avènement de Modi, qui a montré l'exemple en pratiquant le yoga à Delhi avec 35.000 adeptes lors de la première Journée internationale en 2015, il existe maintenant un ministère AYUSH (Ayurveda, Yoga, Unani, Siddha, Naturopathy), consacré au développement des médecines indigènes en Inde et à l'étranger.
En Uttar Pradesh, l'État le plus peuplé d'Inde avec ses 200 millions d'habitants, le yoga est devenu obligatoire dans les écoles publiques, où environ 13% des élèves sont musulmans et ressentent le poids de la pression religieuse, surtout quand la séance se termine par une prière hindoue.
A l'étranger, on ne voit que du bien dans le yoga et une autre façon de se soigner, en optant parfois aussi pour un séjour ayurvédique en Inde.
Pour le gouvernement Modi, le tourisme médical vient substantiellement s'ajouter à la manne apportée par les simples visiteurs et les séjours en ashrams depuis quelques décennies.
Entre bien-être, prosélytisme et finances, une toute nouvelle posture de yoga se dessine.
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