![]() |
Le canal Griboïedov se les gèle |
Le récent passage de Vladimir le Grand à Paris m'a rappelé que Saint-Pétersbourg fait partie de ces villes où les canaux ont leur importance.
Si l'on remonte de quelques tsars, on rencontre Pierre le Grand, qui fit du delta marécageux de la Neva le siège de sa ville-phare, choisi pour un site qui fera d'elle un port maritime à la fois relié au réseau fluvial de la Russie et ouvert sur l'Occident.
Sur ces terres peu élevées, des dizaines de kilomètres de canaux sont creusés par les moujiks pour assécher le terrain, et servir de voies de communication, entre autres pour les matériaux de construction. La terre récupérée sert à former des îles artificielles.
Petit à petit, sur un réseau d'îles au climat insalubre s'élève une capitale impériale à l'architecture résolument tournée vers la modernité, sous la houlette de conseillers et d'architectes venus de l'Ouest.
En 1914, le nom de la ville est russifié en Petrograd, puis elle devient Leningrad en 1924, (oui, Lénine est mort) et retrouve son nom de baptême en 1991. La boucle est bouclée.
Une promenade en bateau sur les canaux et la Neva, enjambés par d'innombrables ponts, permet d'avoir une perspective (!) différente sur la ville.
Commentaires
Enregistrer un commentaire